Petite frayeur du week-end...

Publié le par Cedric

Samedi 05 mai 2007
 
Après avoir bu mon p'tit expresso au p'tit café du coin (et oui un p'tit truc de riche, mais qu'est ce que ça fait du bien des fois), j'achète un fromage de chèvre, un vrai en plus comme chez nous, et j'attaque les montées et descentes locales.
Le col, ensuite, n'est pas très pentu. En revanche, avec l'altitude et la poussière j'ai du mal à rouler. Je ne suis pas du tout habitué à la haute montagne. Il va falloir que je m'y mette sérieusement.
Je passe à 3400 mètres à l'arrachée. En plus, il fait, là haut, un froid de canard et les nuages recouvrent généreusement la route, me masquant et gâchant ainsi le spectacle. J'attaque la descente habillé comme en hiver. Au bout d'1 Km : un gros « FUiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ». Mon pneu avant dégonfle d'un coup, comme si ma valve s'était arrachée. Je démonte et trouve un joli clou planté dans mon pneu. Je répare et je repars.
 
En chemin, je m'arrête devant une maison ayant un panneau "coca cola" sur sa façade. Je vais acheter du pain en ayant à l'idée aussi de demander si je peux camper ici. Je rentre dans une cabane où toute une famille est recroquevillée sous des poutres qui sont à peine à 1,50 mètres de hauteur. Au sol, de la terre battue même pas nivelée. Les enfants jouent là, par terre, en guenilles… Tous sont très sales. Je leur demande quand même si je peux acheter du pain. Au départ, ils me disent qu'ils n'en ont pas, puis, ils me rappellent et me vendent quelques morceaux. Je pars en n’ayant pas osé leur demander un endroit pour camper.
Je continue donc, mais je ne trouve aucun endroit. Soit c'est trop pentu, soit c'est trop à découvert. Enfin, au détour d'un virage, j'aperçois un sentier de vaches. J'arrête ma monture, et je descends voir, à pieds, s'il y a une possibilité. Je trouve bien un petit coin où il tient juste la tente et où les maisons alentours sont assez éloignées. Je décide de rester là. Avant de planter la "maison", je mange n'ayant pas la place de le faire une fois celle-ci installée.
Au moment de me coucher, j’entends du bruit et je vois 3 chiens qui commencent à me grogner. Derrière, le maître suit. Lorsqu'il me voit, il est tout surpris. Il se demande bien ce que je fais ici. Je lui explique, dans le noir complet, que je n'ai pas trouvé d'autre endroit. Sa surprise passée, il me répond que j'ai bien fait et qu'il venait juste récupérer sa pierre à sel qui est juste derrière ma tente. Il me dit que ça n’a pas d’importance et qu'il la récupérera demain. J'insiste pour la lui passer, je vais donc la chercher. Au moment de lui donner, je m'approche du gars et je sens une odeur très forte d'alcool. Tout de suite, je ne suis plus sûr de rien, que va faire cet homme ? Je sais que l'alcool change beaucoup les gens, celui ci va t'il me laisser tranquille ou revenir? Je passe une très mauvaise nuit, j'ai peur, je l'avoue, en plus je suis très mal installé.
La nuit est longue, mais se passe bien. Plus de peur que de mal.....

Publié dans Les étapes du voyages

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article