Week-end rencontres

Publié le par Cedric


Dimanche 21 octobre 2007

Un an aujourd'hui que je suis parti de St Bonnet de Cray........

J’ai très bien dormi dans ma tente à coté de celle de Florian et de Thomas. Dommage que le coq de la maison se soit mis à chanter à 4 heures du matin.
Hier, j'ai perdu mes chaussures dans la bataille… Après avoir fini les saucissons de la veille avec du café au lait, je retourne en arrière pour voir si je rencontre mes pompes. J'ai une petite idée d'où elles peuvent être les bougresses. Je vais assez vite n'ayant pas besoin de chercher les passages. Après une bonne demi heure, je les trouve enfouies dans les herbes hautes. Un de mes apprentis scout les a oubliées là. Je remonte tranquillement, j'ai rendez-vous avec les chasseurs. Mais, je vais trop vite sans doute pour eux et après 30 minutes d'attente je décide de rentrer chez Miguel. Je n’aime pas attendre, surtout lorsque que je ne sais pas ce que j'attends. 
J'arrive, les femmes restées à la maison sont en plein préparatifs du repas. Je leur dis que je reprendrai la route dès que les hommes seront rentrés de leur "tuerie" (mais non Arnaud, je rigole), dès leur retour de promenade. 

En attendant, je leur donne un coup de main à éplucher les légumes. L'heure avance et je vois le moment où je vais devoir manger avec eux et honnêtement je suis moins enchante que la veille… Aujourd'hui, c'est dimanche, donc repas de fête. Il y a donc Cuys (on prononce Couilles) au menu (traduction cochons d'inde). Vers 13h00, Julio et les siens rentrent avec 5 pigeons et 2 perdrix. Thomas, de suite, m'embauche pour aller chercher son père, qui, au bord de la rivière, a fauché de l'alphapha pour les cochons d'indes qui ne font pas partis du repas… Il faut dire, pour vous rassurer, que la race n'est pas perdue, il y en a encore plus de 150 qui couinent dans leurs cages. Nous chargeons le pick-up et rentrons. Hors de question que je reparte sans manger. Je me vois offrir un Cuy pour moi tout seul, quel honneur!!!!! Après la première moitié, je me concentre pour savoir comment je vais manger l'autre. Heureusement, il arrive des voisins. Comme il n'y a plus assez de viande pour tout le monde, généreusement j'offre la 2eme partie que je n'ai pas encore touchée. Je fais beaucoup d'heureux, vous ne pouvez pas savoir. En fait, je suis méchant, ce n'est pas mauvais du tout et ça porte bien son nom parce que la texture ressemble un peu a la couane de porc.
Je ne suis plus du tout motivé pour reprendre la route ce soir, le temps se couvre, il est déjà plus de 15h00. Miguel me dit de rester, qu'il est maintenant trop tard pour partir. Pour une fois je ne me fais pas prier. Sur cet entre fait, Julio arrive et nous propose de partir à la pêche. Pourquoi pas?
Je suis intrigué, nous n'avons dans le pick-up qu'un seau pour tout faire. Quel genre de pêche pratique t'il ici? Arrivé près d'une belle petite rivière, nous nous arrêtons et partons à travers la montagne, toujours qu'avec notre seau. Je me dis qu'ils doivent avoir une cabane avec du matériel de pêche près de l'endroit où nous allons. Je suis peu déçu lorsque je découvre des bassins d'élevage de truite avec un chien de garde par trou. Le proprio de ce site idyllique armé d'une épuisette pêche. Fantastique. Il ne reste ensuite qu’à payer.
Nous rentons avec notre pêche miraculeuse, à savoir 35 truites pour 9 personnes???????? Par contre personne ne se presse pour vider le poiscaille. Je me tape à peu près toutes les truites à vider. Ensuite Julio et son copain Italien se chargent de les faire cuire. C'est déjà pas mal, un peu moins de boulot pour les femmes.

L'heure des adieux a sonné, Julio et les siens reprennent la route de Riobamba, demain il y a école. Je brandis la main pour dire au revoir à Maria, Florian et Thomas qui sont emmitouflés sous les couvertures dans la caisse du Pick-up. Je me retrouve seul avec Miguel et sa femme avec qui je discute un bon moment. Maintenant, il faut attendre le week-end prochain pour eux. Mais ils ne vont pas s'ennuyer pour autant, il y a le jardin avec ces quelques 500 salades made in Italia, prêtent à ramasser, les cochons d'indes, les poules et les autres animaux à s'occuper. Il faut savoir que la retraite de Miguel ne suffit pas pour vivre, il faut donc continuer à travailler, un petit peu, pour s'occuper me dit Miguel.
 
 
Lundi 22 octobre 2007
 
Je repars le cœur un peu gros.
Il ne fait pas très beau ce matin, beaucoup de grisaille et de brouillard. J'arrive vers le pont suspendu que mes amis m'ont indiqué. Il est relativement en état, le seul problème, c'est qu'il n'est pas fini, il en manque 2 mètres. La traversée se termine sur des planches et de plus, à la sortie, il y a un mur qui empêche de passer à vélo. Mais il en faut plus pour m'arrêter, dans quel galère je m'engage encore????? Je redéfais donc tout mon bardas, au dessus du torrent qui coule 15 mètres plus bas, je ne suis pas très rassuré, ça bouge pas mal.
Si je fais tomber quelque chose, ce sera perdu. Je passe un à un mes baguages, mon vélo. Seul un tendeur fini dans la rivière. Ensuite, après avoir inspecté les environs, je trouve un semblant de chemin. Je n'ai pas chaud, j'ai les pieds mouilles. Après mon dimanche de rêve c'est un dur retour à la réalité.
Non sans difficulté, je me sors du lit de la rivière, ça grimpe dur dur. Je me retrouve sur un chemin carrossable qui me redonne le moral. Je passe un petit village, tout va bien, mais peu à peu le "camino" se ressert et je me retrouve à rouler sur un chemin de vache. D'un cote le talus déboulé, de l'autre le vide avec la rivière en toile de fond. Le volcan gronde toujours derrière les nuages, je ne l'ai toujours pas vraiment aperçu celui là. Plus ça va et moins ça va. Je suis obligé de porter mon vélo par endroit, et je suis de moins en moins sûr de pouvoir continuer sur ce chemin. Il arrive même un moment où je suis obligé de me mettre entre mes sacoches, de front au vélo à faire des pas latéraux  pour pouvoir passer tellement le sentier est étroit. Mais j'y arrive. Lorsque je vois une voiture garée au bord de la route, je sais que je suis sauvé encore une fois.
Dans le village suivant, les gens ne me croient pas quand ils me voient arriver, ce n'est pas possible de passer par là avec un vélo chargé. Je suis bien de leur avis, et c'est sûr que je ne vais pas conseiller cet itinéraire. J'ai fait les 10 premiers kms en 3 heures et je suis loin de m'être amusé, croyez moi.

Ensuite c'est du gâteau, le chemin se transforme en route goudronnée, dommage qu'il reste de belles petites montées pour bien me faire mal aux jambes. Je descends sur une voie pavée de galets, mon cauchemar. Je finis dans la des rafales de vent chargées de cendres volcaniques. J'avance en fermant les yeux. J'arrive à Baños, haut lieu de villégiature des touristes du monde entier vers 13h00. Au moment du repas, j'ai les dents qui craquent au contact du sable que j'ai avalé dans de ce foutu vent.
Je retrouve Romain, mon copain Hollandais.


Mardi 23 octobre 2007

Ce matin, Romain, Karine, une française rencontrée à l'hôtel et moi, partons faire un peu de Canionning. Ca va me changer un peu les idées et d'activité sportive. Bien sympa, beaucoup de rappels dans les cascades.
Je passe l'après-midi à laver mon linge et à repréparer mon départ.
Le soir, nous mangeons de bonnes spaghettis avec Nicole, une autre française rencontrée (qu’est ce qu'ils voyagent ces français), Karine et Romain. Une musique provenant de la rue nous fait sortir. Notre petit groupe se retrouve à danser sur de la musique d'une Bandas avec les locaux. Nous apprenons que chaque soir, pendant 15 jours, une rue fait la fête à Baños. Ambiance bon enfant.

Publié dans Les étapes du voyages

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